Zen à l'eau de rose
Publié le 11 Octobre 2011
Lors du conseil municipal de Juillet dernier (celui qui a précédé le dernier du 7 octobre), le Maire s'était fendu d'un article en 48 heures pour déclarer qu'il était ZEN. Même plus, il était béat de sa prestation. Même, il évoque une ambiance de sérénité, de travail et de constructivité des débats.
Le conseil du 7 Octobre ne lui a manifestement pas laissé les mêmes impressions, mais il a pu affirmer une autorité qui a cloué le bec à ses colistiers, médusés par la teneur des propos. Certains d'entre eux se sont renfrognés dans leurs sièges qui, s'ils n'étaient pas en cuir, n'en étaient pas moins glissants.
La déclaration de Gérard Colom, déclaration qui indiquait qu'il ne souhaitait plus jouer le jeu que le maire attendait (c'est à dire se laisser berner de long en large), qu'il souhaitait rejoindre le groupe PUGNACE, la déclaration était manifestement anticipée et connue et a amené notre Maire à répondre, non pas à cette déclaration mais à affirmer qu'il était le chef.
Il a affirmé que la démocratie n'aurait pas droit de cité dans la commune avant 2014 : une confiscation du pouvoir et déclarée par 2 fois. Quelle mouche l'a t'il piquée ?
Cette déclaration, de jeunesse sans doute, est justifiée par les dépôts de plainte d'élus de l'opposition. Mais ces dépôts de plaintes ont été annoncés en Juin et n'ont eu aucun impact sur sa Zénitude de Juillet.
Alors qu'est-ce qui aujourd'hui provoque ce déchaînement ? Déchaînement qui va jusqu'à interdire un élu de l'opposition de s'exprimer (les autres sont peu loquaces ou se contentent de lire sans grande conviction la prose prémâchée par d'autres), qui va jusqu'à la rappeler à l'ordre 2 fois alors que nous savons tous que la menace d'expulser un élu n'est que fanfaronnade et que, si cette hypothèse avait tenté d'être mise en oeuvre, le préfet serait intervenu (car déjà prévenu de l'ambiance lors de la suspension d'audience), mais pas dans le sens souhaité de l'édile.
La météo est claire mais le ciel s'assombrit soudain ?
Les affaires cumulées des plaintes au pénal, au tribunal administratif, les affaires qui réapparaissent dans la presse
déstabilisent visiblement notre élu " à carapaces ou à couches superposées" comme il le dit lui-même.
Enfin, nous savons que maintenant "la démocratie, y en aura pas avant 2014" et que 22 élus de la majorité municipale et l'absent de service acceptent ce pacte de solidarité. Il ne sera plus question pour eux de dire "on ne savait pas": cette pièce a déjà été jouée début 2009.
Alors, à quoi sert un Conseil Municipal à Saint Cyprien ?
A pas grand chose puisque l'article du maire préfère parler de "Marche Rose". D'ailleurs, vu le nombre de fautes
grammaticales, on ne sait si c'est "Marche Rose" ou "Marché Rose". Il est vrai qu'on est très dans le rose depuis quelques temps...