Monsieur Fontvieille, bientôt maire
Publié le 28 Mai 2009
Monsieur Fontvieille, vous allez sans conteste, accéder aux fonctions de maire mardi prochain. En effet, je
ne vois pas bien ce qui, dans le contexte actuel, pourrait entrainer une modification de l'adhésion de l'ensemble de vos colistiers fidèles et solidaires devant l'adversité de la population. Ce
moment solennel sera suivi de celui de la nomination des adjoints. Compte tenu de l'environnement économique, de l'antériorité des dettes de la ville et de vos compétences, il est essentiel que le
portefeuille des finances ne soit délégué à quiconque et que vous continuiez à en assumer directement la responsabilité pour les raisons qui suivent.
Le journal "Le Monde" dans son édition du 21 mai dernier consacre un article à
"Piégées par les emprunts à risques, les collectivités locales appellent à l'aide"
Le sujet décrit le piège dans lequel certaines collectivités sont tombées.
Un exemple , espérons qu'il soit caricatural, relate la situation d'une collectivité qui avait emprunté 10 millions d'euros dont le taux allait varier de 1% à 10% (je dis bien dix pour cent, on voit bien quelles précautions sont prises quand il s'agit de l'argent des contribuables) et qui avait demandé à passer à un taux fixe de 3%. Le seul hic est que les frais d'annulation du prêt se montaient à 10 millions d'euros. Bien sûr, la collectivité a renoncé et casque. Du vol pur et simple, de l'irresponsabilité des élus à l'origine de ces conclusions d'emprunt, de l'aveuglement des élus des conseils, jamais informés ou n'ayant jamais cherché à être informés des conséquences réelles de ces emprunts. On se glorifie de pouvoir emprunter.
Cet article reprend une estimation de la Cour des Comptes qui indique que 40% des collectivités seraient touchées. Le journal précise que dans les communes de 10 000 habitants, plus du quart de l'encours de la dette est constitué de produits complexes (en clair que personne ne maitrise réellement, pas même les banquiers). Même la Caisse d'Epargne, un des gros prêteurs de la ville, ne facilite pas la renégociation.
Heureusement, nous avons un spécialiste de la finance dans l'ex-trimuvirat de la commune et, nous espérons tous que la commune a pu bénéficier de son expérience professionnelle pour qu'aucun piège de ce type n'ait été tendu aux finances publiques de Saint Cyprien par ces prêts gentiment appelés "prêts structurés". C'est un peu parfois comme en politique: de jolis mots et quand la réalité est là, cela devient plus difficile.
Mais, une explication vaut mieux que des supputations !!!
Une des questions diverses qui pourraient être posées par l'opposition dans un prochain conseil municipal pourrait être la suivante:
"Monsieur Fontvieille, en votre qualité d'ancien adjoint chargé des finances, en votre qualité de maire, pourriez vous, sur chacun des prêts contractés par la ville nous qualifier ceux qui sont complexes ou pompeusement dits structurés et quel est le degré de risque encouru par les finances de la ville, à supposer que ceux qui sont listés comme à taux fixe (taux par ailleurs parfois élevé) soient sécurisés?
De même, "pourriez vous nous donner, organisme par organisme, du Port au CCAS, la liste des prêts pour lesquels la commune est le garant et pour chacun des prêts garantis une notation de risque?"
N'éludez pas la question, elle reviendra de manière encore plus insistante de la part de la prochaine équipe municipale.
A l'heure de l'explosion des charges financières provoquée par la crise économique, il est important, pour l'avenir des contribuables de Saint Cyprien, de sécuriser cette dette, mais y a t'il des coûts cachés, des coûts à venir...? Ceux qui auront en charge le redressement financier dans la commune aimeraient, quelle que soit leur appartenance à un groupe ou non, le savoir le plus tôt possible. Un excès de sincérité serait touchant.
Ce sujet avait déjà été abordé par un autre blogueur.
Ce long Week End doit permettre de réfléchir sur ces sujets. Après, pendant un court moment, vous allez manquer de temps.
Le journal "Le Monde" dans son édition du 21 mai dernier consacre un article à
"Piégées par les emprunts à risques, les collectivités locales appellent à l'aide"
Le sujet décrit le piège dans lequel certaines collectivités sont tombées.
Un exemple , espérons qu'il soit caricatural, relate la situation d'une collectivité qui avait emprunté 10 millions d'euros dont le taux allait varier de 1% à 10% (je dis bien dix pour cent, on voit bien quelles précautions sont prises quand il s'agit de l'argent des contribuables) et qui avait demandé à passer à un taux fixe de 3%. Le seul hic est que les frais d'annulation du prêt se montaient à 10 millions d'euros. Bien sûr, la collectivité a renoncé et casque. Du vol pur et simple, de l'irresponsabilité des élus à l'origine de ces conclusions d'emprunt, de l'aveuglement des élus des conseils, jamais informés ou n'ayant jamais cherché à être informés des conséquences réelles de ces emprunts. On se glorifie de pouvoir emprunter.
Cet article reprend une estimation de la Cour des Comptes qui indique que 40% des collectivités seraient touchées. Le journal précise que dans les communes de 10 000 habitants, plus du quart de l'encours de la dette est constitué de produits complexes (en clair que personne ne maitrise réellement, pas même les banquiers). Même la Caisse d'Epargne, un des gros prêteurs de la ville, ne facilite pas la renégociation.
Heureusement, nous avons un spécialiste de la finance dans l'ex-trimuvirat de la commune et, nous espérons tous que la commune a pu bénéficier de son expérience professionnelle pour qu'aucun piège de ce type n'ait été tendu aux finances publiques de Saint Cyprien par ces prêts gentiment appelés "prêts structurés". C'est un peu parfois comme en politique: de jolis mots et quand la réalité est là, cela devient plus difficile.
Mais, une explication vaut mieux que des supputations !!!
Une des questions diverses qui pourraient être posées par l'opposition dans un prochain conseil municipal pourrait être la suivante:
"Monsieur Fontvieille, en votre qualité d'ancien adjoint chargé des finances, en votre qualité de maire, pourriez vous, sur chacun des prêts contractés par la ville nous qualifier ceux qui sont complexes ou pompeusement dits structurés et quel est le degré de risque encouru par les finances de la ville, à supposer que ceux qui sont listés comme à taux fixe (taux par ailleurs parfois élevé) soient sécurisés?
De même, "pourriez vous nous donner, organisme par organisme, du Port au CCAS, la liste des prêts pour lesquels la commune est le garant et pour chacun des prêts garantis une notation de risque?"
N'éludez pas la question, elle reviendra de manière encore plus insistante de la part de la prochaine équipe municipale.
A l'heure de l'explosion des charges financières provoquée par la crise économique, il est important, pour l'avenir des contribuables de Saint Cyprien, de sécuriser cette dette, mais y a t'il des coûts cachés, des coûts à venir...? Ceux qui auront en charge le redressement financier dans la commune aimeraient, quelle que soit leur appartenance à un groupe ou non, le savoir le plus tôt possible. Un excès de sincérité serait touchant.
Ce sujet avait déjà été abordé par un autre blogueur.
Ce long Week End doit permettre de réfléchir sur ces sujets. Après, pendant un court moment, vous allez manquer de temps.